2018/2019 : Mon organisation ief en mode nomade

cahier Nael

Cela fait maintenant 1 mois que nous avons débuté l’ief (instruction en famille). Si l’année dernière, nous avions opté pour des cours par correspondance en classe virtuelle pour les filles… cette année, nous avons voulu faire autrement. Cette année 2018/2019 est aussi marquée par l’entrée de Nael au niveau de la petite section de maternelle. J’ai donc choisi 3 pédagogies différentes pour nos 3 enfants, en concertation avec eux, bien sûr : Le Cned pour Sara (niveau seconde), les ceintures de compétences pour Inès (niveau CM2) et des activités autour d’albums pour Nael (PS). Tout ceci bien sûr, en continuant de vivre de façon nomade, autour du monde ! Je vous explique mon organisation ief pour chaque niveau, en espérant que cela puisse vous inspirer ou vous rassurer 😉

Je mettrai à jour cet article tout au long de l’année pour lister les évolutions !

Une année de seconde au Cned pour Sara

Cette année, Sara suit donc les cours du Cned pour son entrée au niveau lycée. Nous l’avons inscrite en Cned libre et non en réglementé pour une seconde générale. La différence est qu’en version réglementée, il faut demander une autorisation à l’inspection académique. S’ils acceptent, l’inscription au Cned est gratuite et l’enfant est considéré comme scolarisé, au même titre qu’un élève d’établissement. Alors pourquoi n’avons-nous pas choisi cette option ? Voici nos 2 raisons :

  • Au Cned réglementé, il y a un planning assez strict à suivre. Les enfants sont obligés d’envoyer les devoirs à dates fixes et de suivre scrupuleusement le planning. Sara ne voulait pas de pression et travailler à son rythme. Donc la version libre était bien adaptée à ses envies !
  • Comme elle était en ief l’année dernière, on ne pouvait plus demander le Cned réglementé. En effet, il ne faut pas avoir de coupure dans sa scolarité pour pouvoir faire la demande. L’école à la maison étant considérée comme une coupure… nous n’avions de toute façon pas le choix !

Donc pas de regrets pour le choix du Cned version libre, même s’il nous a fallu débourser plus de 900 euros…

En ce mois de septembre 2018, nous sommes en Tunisie. Avant d’atterrir à Monastir, nous avions reçu un gros colis avec tous les livres. Bien sûr, vu que nous voyageons avec nos valises, nous n’avons pas pu emporter les cours !

Heureusement, il existe la version numérique des cours. Sara a donc accès à une plateforme, qui a ouvert le 3 septembre (Cliquez sur les photos pour les voir en grand) :

Elle y trouve les leçons, des vidéos, des exercices interactifs, des exercices à copier et des évaluations. Un forum est présent aussi pour que les élèves puissent discuter entre eux (bien qu’ils discutent surtout en-dehors du forum, sur Discord). Elle peut contacter à tout moment un professeur-tuteur, pour lui poser des questions sur n’importe quel sujet. Certains cours sont même en version « tout numérique » et ne se trouvent pas dans les cahiers. Donc pas de regret de ne pas les avoir emmenés !

Sara s’organise seule. Elle copie les éléments-clés de ses leçons sur un cahier, où elle a préparé un sommaire sur les premières pages (à la façon d’un Bullet Journal). Elle travaille uniquement le matin, pendant environ 3 heures, sur 2 matières à chaque fois, du lundi au vendredi inclus.

Bullet Journal

Comme pour sa sœur et son frère, nous avons décidé d’écourter les petites vacances cette année, pour pouvoir étaler le travail sur l’année scolaire. Du coup, ils font « école » uniquement le matin. Les après-midis étant réservées aux visites et aux jeux libres (ce qui les instruit aussi sans qu’ils ne s’en rendent compte 😉 )

Bilan fin d’année pour Sara : Toute l’année, Sara a été sérieuse et a terminé la majorité de ses cours. Cependant, elle a vite arrêté d’envoyer les devoirs car les sujets n’avaient souvent pas de rapport avec les leçons. J’ai d’ailleurs contacté le Cned pour en savoir plus. Ils m’ont dit que les professeurs qui rédigent les leçons ne sont pas les mêmes que ceux qui rédigent les devoirs ! Du coup, c’était perturbant pour elle et nous avons accepté qu’elle cesse de faire les devoirs notés. Mais elle a bien avancé dans les leçons et a complété avec des vidéos (l’Antisèche par exemple sur Youtube) et des recherches personnelles. Un bon bilan donc, mais Sara n’a pas été super emballée par les cours du Cned. Donc pour la rentrée 2019/2020, nous ne reprendrons pas un abonnement (vu le prix, ça m’arrange !).

Les ceintures de compétences pour Inès

Pour Inès, j’ai abandonné l’idée des cours par correspondance. Elle travaille plutôt bien, mais déteste le « scolaire » pur… Avec elle, il faut que ça soit ludique, que ça bouge et que ça l’intéresse. Sinon, c’est la crise ! J’ai cherché une solution pendant de longs mois. Je ne suis pas encore prête à tester le unschooling total avec elle, même si on en fait de toute façon avec notre mode de vie. Elle a 10 ans et je veux qu’elle connaisse les notions de CM2 en math et français au minimum.

J’ai donc découvert, au fil de mes recherches, les ceintures de compétences. Créée par l’instituteur Fernand Oury (1920-1998), cette pédagogie s’inspire de la méthode Freinet. Il s’agit de donner plus d’autonomie et de responsabilité à l’enfant dans son travail scolaire. Ce professeur était judoka, ce qui explique qu’il se soit inspiré de ce sport pour établir les ceintures de couleur !

J’ai mis plusieurs mois à comprendre le concept, alors je vais essayer de vous l’expliquer le plus simplement possible. Fernand Oury avait constaté que chaque élève progressait différemment. Certains comprenaient plus vite la géométrie, par exemple, et d’autres la conjugaison. Là-dessus, je suis d’accord, les enfants ont tous un niveau différent au sein d’une classe ! Il a donc élaboré des ceintures de couleur (de la blanche à la noire en passant par la jaune, la bleue, etc.) en augmentant la difficulté au fur et à mesure. Plus de maths et de français, mais des notions précises : Géométrie, Calcul mental, Numération, Orthographe, Vocabulaire, Grammaire, etc.

L’enfant peut donc avancer à son rythme sur chaque notion, en augmentant la difficulté ! De plus, ce professeur préconisait l’entraide entre élèves et l’autonomie. Chaque enfant peut avancer selon son niveau dans chaque matière. Par exemple, un élève de CE2 peut très bien être en ceinture noire de lecture (niveau Cm2 par exemple) et en ceinture bleue de numération (niveau CE1). Il peut donc avancer à son rythme sur chaque matière et sur plusieurs années (en général, les écoles qui pratiquent les ceintures de compétences suivent les élèves sur toute leur scolarité de maternelle et/ou primaire).

Le principe en résumé ?

L’enfant découvre la leçon (par exemple, le périmètre d’un polygone dans la ceinture de géométrie). Il s’entraîne ensuite en faisant des exercices, le temps qui lui paraît nécessaire. C’est l’enfant qui se corrige tout seul pendant les entraînements, donc il travaille en autonomie. Lorsqu’il se sent prêt, il demande à valider son parcours. Il s’agit d’une petite évaluation pour voir si l’enfant a compris la notion travaillée. Là, c’est le professeur qui corrige. Si l’enfant réussit l’évaluation, alors il passe à un autre parcours pour valider sa ceinture. S’il échoue, il retourne aux entraînements, avec cette fois-ci l’aide de ses camarades et du professeur. Il peut choisir de travailler sur les ceintures qu’il veut ! Bien sûr, au début, il va choisir les matières dans lesquelles il se sent à l’aise. Mais à un moment donné, le niveau va augmenter et il préférera changer de matière…

Pour en savoir plus sur les ceintures de compétences, car c’est assez complexe à expliquer, voici 2 sites qui m’ont beaucoup aidé dans ma préparation :

Voici maintenant mon organisation ief pour Inès :

J’ai passé une bonne partie de l’été à préparer les ceintures de compétences ! J’ai décidé de le faire uniquement pour les matières de français et maths. Je me suis beaucoup inspirée des sites que je vous ai donné, mais j’ai aussi adapté à ma sauce ! Alors, tout d’abord, voici les ceintures (matières) que j’ai choisi :

  • Écrivain
  • Orthographe
  • Conjugaison
  • Géométrie
  • Grammaire
  • Grandeurs et mesures
  • Lecture
  • Numération
  • Résolution de problèmes
  • Vocabulaire
  • Calcul mental

Comme Inès débute les ceintures au niveau CM2, difficile de connaître son niveau mais je me suis basée sur les notions déjà vues et la connaissance de ma fille 😉

Pour les couleurs des ceintures, en concertation avec elle, nous avons choisi ==} orange, orange-vert, vert, vert-bleu, bleu, bleu-rose, rose, rose-rouge, rouge, rouge-noir, noir.

Pour certaines ceintures, elle commence au niveau orange (écrivain car elle n’a pas l’habitude d’écrire) et pour d’autres au niveau vert, bleu ou rose). À savoir que j’ai planifié sur 2 ans, donc si elle termine tout, elle en sera au niveau fin de 6ème !

Dans chaque ceinture de couleur, elle a des parcours à faire. Une fois tous les parcours validés, elle gagne sa ceinture et peut passer à la suivante ! Vous comprenez bien que cette organisation m’a pris un temps fou 😉

Par contre, maintenant, il n’y a plus qu’à suivre « la trame » ! Inès choisit 4 nouveaux parcours par semaine. Elle peut valider le parcours quand elle le veut, même si c’est 2 semaines après. Pour chaque parcours :

  • Nous regardons ensemble une capsule vidéo qui explique la leçon (on en trouve plein sur Youtube). Comme Inès est plutôt visuelle et qu’elle adore les vidéos, ça lui plaît beaucoup de cette façon !
  • Je reste avec elle pour lui présenter la notion, via les manuels ou des leçons que je trouve sur internet
  • On fait 2 ou 3 exercices ensemble pour qu’elle comprenne bien
  • Ensuite, toute la semaine, elle fait des entraînements sur la notion (pas forcément tous les jours)
  • Quand elle se sent prête, elle fait l’évaluation

J’utilise seulement 2 manuels pour m’épauler : « J’aime les maths » de Belin et « Pop, parcours personnalisés » de Hatier pour le français. Ce dernier reprend d’ailleurs le système des ceintures de compétences ! J’utilise aussi pas mal le site Pass Education pour les capsules vidéos, les leçons et les exercices.

Pour les autres matières (géographie, histoire, anglais, sciences et EMC), je me sers pas mal de ce site, en prenant les fiches préparées : Edumoov. On voit aussi ces notions en unschooling, selon les envies d’Inès. Je n’ai pas préparé de programme précis ! En ce moment, elle regarde beaucoup les émissions « C’est pas sorcier » sur Youtube, par exemple.

J’ai préparé aussi beaucoup de jeux éducatifs, que j’ai photocopié et plastifié (Eh oui, je me suis équipée d’une plastifieuse !). Donc on joue pas mal aussi, tout en s’instruisant !

organisation ief
Le coin jeux !

Au bout d’un mois de ce fonctionnement, je me suis pas mal assouplie et essaie de suivre son rythme. Si je vois qu’elle n’est pas motivée, j’écourte les séances. Et certains jours, elle carbure et avance vite ! Elle travaille 5 matinées par semaine pendant 1h30 environ.

Bilan fin d’année pour Inès : Nous avons bien avancé dans les ceintures et cela me sert toujours de base pour voir ses progrès. Mais avec Inès, c’est toujours difficile… je suspecte un TDAH pour elle et je lui ferai bientôt faire un test pour en être sûre. Le problème, c’est qu’elle est perdue lorsqu’elle doit choisir une activité. Je pensais justement que cela lui plairait, mais c’est une difficulté pour elle d’avoir plein de choix. En milieu d’année, j’ai privilégié encore plus le côté ludique, avec des jeux de société que j’imprime et plastifie. J’ai lâché du lest et essayé de voir si le unschooling serait plus adaptée pour elle. Et en effet, en suivant ses envies et en ne faisant qu’une matière à la fois, ça se passe mieux. Elle passe beaucoup de temps à lire aussi ! Elle a lu toute la série Chérub et même Twilight plusieurs fois d’affilée (quand elle aime, elle ne compte pas !). Je me sers donc toujours de mon fichier, mais j’essaie de trouver des activités plus ludiques sur ces thèmes. 

La maternelle à partir d’albums pour Nael

Pour Nael, j’ai choisi de travailler à partir d’albums en format poche. Si nous avons une liseuse pour que les filles puissent lire, pour Nael c’est compliqué car on ne trouve pas d’albums pour les tout-petits. Pourtant il adore les livres et les histoires…

organisation ief Nael

Alors l’été dernier, j’ai acheté 16 albums sur lesquels je vais me baser pour lui faire faire des activités. J’ai caché les livres et les lui présente au fur et à mesure ! Du coup, c’est une nouveauté à chaque fois et sa petite bibliothèque va s’agrandir. Je change d’album toutes les 2 à 3 semaines environ.

Pour trouver des activités qui tournent autour de ces albums, j’ai trouvé un super site : Materalbums. Je me sers donc beaucoup de ces ressources ! J’imprime les fiches et note les idées d’arts visuels.

Bien sûr, Nael fait beaucoup de manipulations, de jeux et d’ateliers autonomes. On trouve beaucoup d’idées sur le web !

Nael débute toujours le matin par une activité avec son père ==} Peinture, pâte à modeler, jeux Montessori, etc.

Puis il me rejoint et je lui lit l’album. On chante, on parle puis on fait la météo ! Ensuite, je lui propose des fiches en lui expliquant les consignes. J’essaie de voir les notions les unes après les autres. J’ai aussi un cahier « Tout le programme de Petite Section » des éditions Hatier. Il est très bien fait, coloré, et il y a pas mal d’autocollants, ce que Nael adore !

Ensuite, il part jouer avec Inès et lorsqu’il revient, il fait un jeu ou une activité autonome. En gros, il « travaille » 1 heure tous les matins. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec lui ! Et je suis agréablement surprise. Il est très à l’écoute et demandeur. À tel point, qu’il me demande 3 ou 4 fiches à faire le matin ! J’essaie de ralentir le rythme mais il adore ça. Il se débrouille très bien et boude le weekend parce qu’on ne fait pas « l’école » !!

Bilan fin d’année pour Nael : Il a été ravi tout au long de l’année de découvrir les différents albums ! Nous avons été très souples avec lui. Il y a eu des périodes où il ne voulait pas faire de « fiches » et d’autres où il en réclamait et en faisait 4 ou 5 d’affilée. Du coup, son cahier où je note et colle son « travail » est plein ! Il a fait pas mal de peintures et de jeux également. En fin d’année, il a demandé à apprendre à lire… déjà ! Du coup, nous avons commencé la méthode des Alphas. Il sait aussi dénombrer jusqu’à 3 parfaitement et quasiment jusqu’à 5. Il adore l’anglais donc je mettre l’accent dessus l’année prochaine. Par contre, il prononce toujours mal certains sons mais il a tellement entendu de langues différentes depuis ses 2 ans que j’ai l’impression qu’il mélange tout. Donc l’année prochaine, le langage et la prononciation seront privilégiés. 

Voilà pour notre organisation ief version nomades digitaux ! Cela risque d’évoluer dans l’année. Déjà, en 1 mois, je me suis beaucoup assouplie avec Inès. J’essaie de suivre ses envies pour la motiver et j’évite de la forcer, même si ce n’est pas toujours facile…

N’hésitez pas à me poser des questions sur notre organisation dans les commentaires ci-dessous ! Et si vous avez des conseils, je suis preneuse aussi 😉

6 commentaires sur “2018/2019 : Mon organisation ief en mode nomade

  1. Bonjour
    Et merci pour toutes ces infos.
    Je pense faire la même chose avec mes enfants à la rentrée prochaine mais un point me questionne. Avez-vous fait une demande d’IEF en France et le cas échéant, n’êtes vous pas tenus à un contrôle ?
    Le projet pour moi serait de rester domiciliée officiellement en France tout en voyageant une année avec mes 2 enfants. Mais je ne sais pas comment c’est accepté au niveau académique. Je voulais tenter une demande au cned à accès réglementé mais j’avoue que je ne suis pas très emballée par leur cours. Sinon j’avais pensé à juste faire moi même (Je suis instit et spécialisée dans les pédagogies alternatives… Ça devrait le faire ;)) mais c’est tout le côté autorisation qui me perturbe.
    En savez vous plus sur la question ?

    1. Bonjour Rebecca,
      Si vous êtes instit,je vous conseille de ne pas prendre le Cned en effet. Les cours sont lourds, surtout en voyage !
      Au niveau formalités, il suffit juste d’envoyer un courrier à l’inspection académique de votre secteur + à la mairie pour les prévenir. Regardez dans mes articles, catégorie « Mon école autour du monde », j’ai mis un modèle de lettre pour les voyageurs. Précisez bien que vous serez en itinérance, de telle date à telle date. Normalement, ils ne devraient pas vous convoquer mais faites vérifier votre courrier quand même en France ! Si jamais ils vous convoquent, dites-leur que vous êtes à l’étranger en ce moment. Si vos enfants retournent à l’école à la fin du voyage, il se peut qu’ils aient un test à passer pour voir leur niveau. Mais ils apprendront bien des choses en voyage ! Bons préparatifs !

  2. Ce n’est que maintenant que je découvre ton article !
    Pour la prépa des cours d’Inès sure 2 ans je te tire mon chapeau !!! D’un autre côté ça demande moins de prépa la veille pour le lendemain donc super organisation ! Entre les cours d’Inès et les activités de Naël + ton activité pro j’imagine que les journées doivent être chargées ! Où en es-tu près de 4 mois après la rentrée ? Quand je lis les difficultés que tu peux avoir avec Inès je retrouve tellement mon fils, j’espère qu’elle retrouve la motivation car c’est ça que je trouve le plus dur à gérer !

    1. C’est vrai que ça m’a fait beaucoup de travail l’été dernier, mais au moins je n’ai plus qu’à suivre la trame 🙂
      Pas mal de choses ont changées depuis la rentrée… Je m’occupe principalement d’Inès qui a du mal à se concentrer et je me suis drôlement assouplie. Comme toi, j’ai du mal avec l’informel mais pourtant plus je lis d’autres familles, plus je sens que c’est logique. Laisser l’enfant apprendre seul, selon ses choix. Je suis en perpétuelle réflexion là-dessus ! Je prépare un article bilan pour parler de tout ça 😉

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