Avec les enfants, nous aimons beaucoup aller nous balader sur l’île d’Oléron. Mais depuis 10 ans que nous vivons dans cette belle région, nous n’étions encore jamais allés tout au bout de l’île. C’est chose faite, donc, avec cette jolie balade autour du phare de Chassiron.
Le phare du bout du monde
Situé sur la commune de Saint-Denis-D’Oléron, il se trouve à la pointe de l’île. Juché sur une falaise rocheuse, on le voit de loin. De grands parkings se trouve non loin de là, et nous continuons à pied. Il est magnifique ! Il est rayé de blanc et de noir afin que les marins ne le confondent pas avec le phare des Baleines, de l’île de Ré.
En parcourant l’allée principale, nous apprenons sur des panneaux informatifs que le phare de Chassiron était au départ une simple tour, construite à l’initiative de Colbert, au 17ième siècle. Cette tour était alors éclairée avec 2 feux de bois. Mais la dangerosité des eaux du Pertuis d’Antioche, où de nombreux marins faisaient naufrage, a incité la construction de ce phare de 46 mètres de haut, en 1834.
Le phare de Chassiron est toujours en activité, depuis l’an 1836 ! Il est automatisé depuis 1998 et a été classé monument historique en 2012.
Si vous voulez y monter, vous devrez gravir 224 marches. Par contre, une fois là-haut, la vue est magnifique ! Un beau panorama s’offrira sous vos yeux. Sur la photo ci-dessous, vous trouverez les différents horaires et tarifs (en 2016).

Nous continuons notre balade dans les jardins, autour du phare. Vus du ciel, ils sont aménagés en forme de Rose des Vents. On y trouve des figuiers, de la vigne ou encore un potager. Ces jardins bénéficient d’ailleurs du label « Jardins Remarquables ».
Nous nous dirigeons ensuite vers la présentation de l’écluse à poisson, au-dessus de la falaise. On en voit, plus bas, dans la vase. Ce sont les grandes marées en ce moment, et la mer s’est retirée très loin. On voit de nombreux pêcheurs à pied et même… des surfeurs ! Ils doivent marcher loin pour rejoindre les vagues. Cet endroit est tellement venté, surtout l’hiver, que même les arbres s’inclinent !
La forêt de Cairns, en voie de disparition
Nous suivons un sentier qui longe la falaise, afin de rejoindre la plage de galets blancs. Depuis plusieurs mois, on entend parler d’une accumulation de cairns à cet endroit, ce qui donne un paysage surréaliste et original. Un cairn est un tas de pierres (ou galets), placé par la main de l’homme, en équilibre sur le sol. L’origine est paraît-il celtique et on en trouve beaucoup sur les reliefs et les sommets des montagnes. Cela sert à baliser un sentier de randonnée mais aussi à marquer un site funéraire ou bien un lieu particulier. À Chassiron, la forêt de cairns a débuté il y a un peu plus d’un an.

Qui a commencé le premier cairn ? Personne ne le sait ! Mais la tradition veut que lorsque l’on voit un cairn, on ajoute sa propre pierre ou son propre monticule, sans détruire les autres. Des dizaines et centaines de promeneurs ont donc créé cet endroit magique au fil des mois.
Mais à notre arrivée, nous sommes dépités… Rien ne ressemble aux photos que nous avions vues ! Quelques personnes sont là, à construire leur petit monticule. Ils nous expliquent que la municipalité a décidé de tout détruire car les cairns arrivaient jusqu’à la route et que cela pouvait être dangereux. Ils ont aussi peur qu’un enfant se fassent assommer… Bref, tous les galets ont été ramenés près du bord de la plage. Des irréductibles familles recomposent donc de nouveaux cairns.
Les filles se faisaient une joie d’en construire un… alors je les laisse faire ! Il faut bien choisir ses galets, ça les fait réfléchir, c’est une sorte de puzzle 3D géant. Au final, elles sont fières de leur œuvre ! Même si leur petit monticule sera sûrement détruit sous peu…
Voici une petite vidéo qui résume notre jolie balade :