Nous poursuivons notre séjour au Danemark ( voir le début de notre voyage ). Le temps se gâte mais nous avons le temps d’aller découvrir d’autres plages. Nous parcourons également le sud du Seeland jusqu’aux falaises de Stevns.
Le circuit du sud, à la découverte d’un patrimoine mondial de l’Unesco
Avant de nous rendre aux falaises, nous nous rendons au Stevns fyr, le phare de Stevns. La vue autour du phare est superbe. On voit des bateaux de pêches, des voiliers, des canoës kayaks et même le pont de l’Oresund (qui relie le Danemark à la Suède), à travers des jumelles mises à disposition. Lamaâ et les filles montent jusqu’en haut du phare, tandis que je reste en bas avec Nael.
Nous partons ensuite pique-niquer dans le parc attenant à Stevns klint. Le parking est payant mais on trouve facilement une place. Il y a des jeux pour les enfants à proximité. Depuis le début de notre voyage au Danemark, c’est le seul endroit où nous voyons autant de touristes ! Même des français ! Les falaises de Stevns sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, donc très prisées. Nous rentrons d’abord dans le petit cimetière et l’église d’Hojerup. Cette vieille église abandonnée s’est écroulée en partie dans la mer, en 1928. Une barrière a été posé au bout du bâtiment et la vue d’ici est magnifique ! Lorsque le soleil apparaît, les falaises blanches s’illuminent.
Comme j’ai des petits soucis de santé, je ne peux pas descendre (et je le regrette bien…). Donc je reste avec bébé pendant que Lamaâ et les filles descendent au pied de la falaise. De toute façon, c’est bien trop dangereux pour un bébé ! Les filles sont prudentes et suivent l’étroit sentier.
Après la visite des falaises, nous faisons un tour au petit musée gratuit qui se trouve à proximité. Il est sympa, sans plus… Nael est attiré par le vieux camion de pompier ! à la sortie, nous remarquons que, comme d’habitude, des petits stands avec des souvenirs, genre portes-clefs ou cartes postales, sont installés dehors sans surveillance. La confiance règne toujours ici et cela nous fascine !
Avant de continuer notre route, nous cherchons une station service (pour info, l’essence est au même prix qu’en France, en tout cas en 2016). On a oublié de faire le plein ce matin et je roule dans le rouge depuis un bon moment. Il manquerait plus qu’on tombe en panne en pleine cambrousse ! heureusement que j’ai Google Maps, ça nous sert de GPS. On voit qu’il y a un Superbrugsen (une chaîne de supermarché) à Hellinge, un village pas trop loin. On ne s’y attarde pas malgré la beauté du centre-ville.
L’après-midi est bien entamée quand nous arrivons au Géomuseum Faxe. Nael a fait une petite sieste dans la voiture et nous faisons goûter les enfants avant d’entrer dans le musée. Le site se trouve sur une ancienne carrière. Nous entrons d’abord dans la bâtisse pour payer l’entrée du musée. À l’accueil, ils nous indiquent un ascenseur pour visiter le premier étage. En fait, c’est plutôt un grand monte-charge… qui tombe en panne en plein milieu de la montée ! On a beau appuyer sur tous les boutons, rien n’y fait. Inès commence à paniquer ! Comme on est en face de l’accueil, les hôtesses nous voient rapidement. Mais n’arrive pas à nous débloquer ! Elles vont chercher leur responsable, qui arrive avec une feuille de consignes. Finalement, au bout de 10 minutes, elles arrivent à nous faire redescendre. Elles sont gênées et n’arrêtent pas de s’excuser. Je me dis qu’on devrait exiger un remboursement mais bon… c’est pas dans nos habitudes et elles ont l’air vraiment embêtées. On montera les escaliers en laissant la poussette en bas. Que dire de ce musée ? Il est cher pour ce que c’est ! On en fait le tour en 10 minutes. Si vous aimez observer des fossiles, allez-y. Sinon, pas la peine !
On regrette d’avoir payé pour ça… surtout quand on se rend compte que la carrière est ouverte à tous (c’est surtout là que nous voulions aller). On aurait pu y entrer en passant derrière le bâtiment. La visite sans guide est gratuite ! Lamaâ est fatigué de sa montée du phare et des falaises. Donc c’est lui qui reste avec Nael, car en plus, la visite n’est pas pratique avec une poussette.
Je m’engage donc avec les filles sur un chemin qui entre dans une forêt. Au bout d’un moment, la descente se fait raide et le chemin est étroit et chaotique. Il y a beaucoup de danois qui tapent dans la roche avec un pic et une sorte de marteau. Ils cherchent tous des fossiles ! La vue est superbe et lorsqu’on s’approche du point d’eau, on voit qu’elle est turquoise et transparente. Les filles s’éloignent vers les falaises de roches pour ramasser des blocs tombés par terre. Et éventuellement, trouver des fossiles (oui, c’est plus amusant d’en chercher que de les observer dans un musée !).
On remonte enfin rejoindre Lamaâ, et comme la descente était raide… je vous laisse imaginer la montée ! Je suis obligée de faire plusieurs pauses alors que les filles gambadent comme des biquettes ! Les enfants sont increvables ! À la sortie, on aperçoit des caisses avec des outils dedans, à louer pour 10 couronnes. Les filles râlent… trop tard, on n’y retournera pas !
On rentre épuisés de cette journée, mais heureux d’avoir pu découvrir ces merveilles. Enfin, ça n’empêche pas les filles de sauter comme des folles sur le trampoline toute la soirée !
Repos, plages et slow travel
Les jours qui suivent, nous découvrons une nouvelle plage à Koge. Avant d’y accéder, nous allons faire un tour sur le parcours qui se trouve près du port. Nous découvrons des barbecues en libre service, des hamacs pour enchaîner sur une sieste, et des jeux pour enfants et adultes. C’est très sympa mais les alentours ne sont pas terrible. Les herbes sont hautes, l’endroit manque d’entretien. Les enfants s’amusent quand même… et prennent quelques gamelles !
On reprend la voiture pour rejoindre la plage. C’est un peu nuageux, la plage est vide ! Nous nous retrouvons seuls sur le sable. Cette plage n’est pas top, on préférait la première. L’eau est fraîche, et comme d’habitude, il n’y a qu’Inès et moi qui arrivons à entrer dans l’eau.
Un soir, le nouvel ami de Lamaâ nous rend visite. En effet, cela fait plusieurs jours que Lamaâ se promène en vélo jusqu’au cœur du village. Il s’est lié d’amitié avec le gérant du pub. Et des autres clients aussi d’ailleurs. Ils sont étonnés de voir des touristes français ici ! c’est ça qui est chouette avec l’échange de maison . On dort dans des endroits souvent peu touristiques.
Lamaâ ne parle pas un mot d’anglais, il n’a jamais appris. Par contre il est bilingue arabe (tunisien) et français. C’est donc par gestes qu’il s’est fait comprendre. Et merci Google Traduction… Au bout de plusieurs fois à y être allé, il se rend compte que le gérant parle arabe ! Il est d’origine libanaise. Ils arrivent donc à communiquer plus facilement. C’est lui qui vient nous voir ce soir-là pour nous offrir 2 cartons, remplis de gâteaux danois et de pains.
On a congelé les pains et inutile de vous dire qu’on n’a pas pu finir tous les gâteaux ! Pour le remercier, nous l’invitons à venir manger avec sa famille. Sa femme est russe et ils ont une fille de 13 ans. Je m’entends tout de suite très bien avec eux. Les hommes parlent en arabe entre eux et nous, les femmes, en anglais. Sauf que mon anglais est vraiiiiiiiment rudimentaire ! C’est que ça remonte à loin les cours du collège…
J’arrive à la comprendre si je me concentre bien. Mais je dois chercher mes mots. Elle me dit qu’au Danemark, ils commencent à apprendre l’anglais vers 5 ans. Ils sont presque tous bilingues. Je lui dit qu’en France, on ne commence qu’à 11 ans… et que le niveau est affreux !
Quelques jours plus tard, ils nous invitent chez eux. Ils nous ont préparé un bon repas danois à base de saumon ! et un gâteau russe, délicieux ! Nous passons une agréable soirée à discuter dans toutes les langues et à jouer de la musique, car nos hôtes sont des virtuoses du piano et du violon.
Qu’est-ce que nous apprécions ces échanges humains où même la barrière de la langue n’empêche pas les amitiés ! Et c’est parce que nous avons pris notre temps et oser engager la conversation que nous avons pu faire cette rencontre. Dommage que nous devons déjà bientôt repartir… il aurait fallu rester plus longtemps pour vraiment profiter de nos nouveaux amis et de leurs conseils. Qui sait, peut-être qu’un jour nos chemins se recroiseront ?