Famille nomade digitale : Notre bilan de l’année 2020

famille nomade digitale

Quelle drôle d’année que cette année 2020 : l’arrivée du virus, la pandémie mondiale, les confinements, l’instruction en famille menacée… que de péripéties ! Pour ma première année en tant que maman solo de ma petite famille nomade digitale, cela n’a pas été évident. MAIS il faut toujours voir le positif ! Mes projets ont certes été bousculés et notre vie nomade s’est un peu stoppée. Cependant, j’ai découvert la vie dans un collectif avec des personnes bienveillantes et cela m’a changée bien plus que je ne l’aurai crû ! Voilà le bilan de notre année 2020 et nos projets pour 2021 🙂

2 mois à Tenerife en mode maman nomade solo

L’année 2020 a pourtant bien commencé ! En effet, je suis partie 2 mois avec les enfants à Tenerife. C’était une première pour moi de partir seule avec mes 3 petits unschooleurs. Oui, car c’est depuis cette année que j’ai lâché prise avec les apprentissages des enfants. Je me suis rendue compte qu’il ne servait à rien de les forcer à apprendre ! Ils apprennent d’eux-mêmes ce dont ils ont besoin. Comme par exemple, lors de notre première grosse sortie à Las Galletas. Nous avons pu observer de très près des dauphins et des baleines-pilotes lors d’une sortie en mer avec un biologiste marin francophone !

voir Dauphins

Puis nous sommes partis au nord de l’île, à Santa Cruz. Là, nous avons beaucoup marché pour arpenter cette jolie ville des Canaries ! Visites de musées, des parcs, de la Laguna et rencontre avec une famille française expatriée. Nous avons aussi pu faire une sortie pour admirer les étoiles, avec un super guide français qui vit là-bas depuis des années : Jean-Guy Le Roux. N’hésitez pas à le contacter et à lui passer le bonjour si vous faites une excursion avec lui 🙂

Un beau moment en famille… et dans le noir le plus total, loin de toute pollution lumineuse. Nous sommes aussi allés au pied du volcan « Teide » pendant 2 jours. Sara est même montée au sommet des 3 715 mètres, avec le même guide que la sortie aux étoiles. Un séjour inoubliable pour nous 4, dans un décor époustouflant !

Un retour en France… qui était prévu !

Début mars, nous retournons à Marennes pour voir Lamaâ, le père des enfants. Nous avions prévu d’y rester 3 mois car Sara avait ses épreuves anticipées de français à passer. Le temps aussi que je m’adapte à mon rôle de maman solo ! Être une famille nomade digitale avec 3 enfants en unschooling, c’est toute une organisation. Et si nos 2 mois à Tenerife se sont bien passés, ce ne fût pas de tout repos pour moi…

Marennes

Malheureusement, leur père n’a pas pu les garder, comme prévu initialement. Mais ils se sont vus pas mal de fois dans notre maison de location, du moins jusqu’au premier confinement ! Celui-là, je ne l’avais pas vu venir. En effet, quelques jours avant, j’avais acheté des billets d’avion pour enfin réaliser mon vieux rêve de toujours : aller au Canada. Eh oui, on devait partir 1 mois à Montréal puis 1 mois à Toronto en juillet et août ! 30 ans que j’attendais ce moment et là, j’avais les billets dans les mains. C’était sans compter sur la (ou le ?) Covid-19 🙁

Un confinement en plein centre-ville

Heureusement, j’avais loué le logement pour 4 mois ! Nous sommes donc restés confinés en plein centre-ville. Il a fallu que je ruse pour occuper les enfants, en manque d’espace et de copains. Je leur ai organisé des olympiades dans le jardin, ils ont monté un spectacle de cirque et nous avons fait pas mal de jeux amusants et instructifs. Nous recevions les Box de MelScience, pour réaliser de jolies expériences. Et également les Box Créabul qui les ont bien occupés, surtout Nael !

expériences scientifiques

Cette période a tout de même été difficile, d’autant plus que je me suis fait une entorse. Le médecin est venu me poser une attelle et je n’ai pas pu poser le pied par terre pendant 3 semaines. J’étais confinée dans le confinement ! Heureusement que les filles sont grandes, elles m’ont beaucoup aidée. Mais cela a été aussi une période de tensions et parfois de déprime. Nous qui étions habitués à sortir tous les jours et voir du monde, ça a été dur ! Mais je sais que pour beaucoup d’entre-vous aussi. Le pire est que nous étions ici pour profiter d’une partie de ma famille et du père des enfants… et finalement, nous n’avons quasiment pas pu nous voir.

Changement de plan à la dernière minute

Evidemment, plus le temps a passé, plus je me doutais que notre départ pour le Canada était compromis. Mon rêve d’ado allait me filer entre les doigts… J’ai d’ailleurs galéré pour avoir des nouvelles d’Air Canada. À ce jour, ils ne m’ont pas remboursée mais j’ai un avoir utilisable à vie (normalement !). Donc ce n’est que partie remise !

Mais il fallait bien trouver un endroit où passer l’été. Alors une idée m’est venue. Depuis 1 an, je suivais de loin sur les réseaux sociaux, le Campus Génération (anciennement le Campus Défi School). C’est un endroit, près de Perpignan, où plusieurs familles en unschooling vivent dans des gîtes. D’autres sont en camping-cars ou caravanes et les posts montraient des enfants joyeux et libres. J’ai donc contacté Emmeline, la propriétaire, et nous voilà partis fin juin pour Cases de Pène, au cœur des Pyrénées Orientales.

6 mois au Campus Génération de Cases de Pênes

Nous ne devions rester que 2 mois au Campus… et finalement, de prolongement en prolongement, nous sommes restés 6 mois au total. C’est donc ici que nous avons vécu le second confinement ! Et je pense que les enfants ne se sont rendus compte de rien, tellement ils se sont amusés 🙂

Comment résumer 6 mois de vie dans un collectif ? Imaginez des parents bienveillants, positifs et qui font tout pour que l’ambiance soit au beau fixe. Imaginez des enfants en unschooling ou en ief plus formel, qui passent leurs journées à vivre de sacrées aventures (bêtises et bagarres compris) ! Pour Nael, cela a été une découverte. Il n’avait jamais été en collectif, sauf une journée en centre de loisirs qu’il n’avait pas apprécié. Mais ici, il a vite trouvé des amis ! Activités ludiques, piscine, randonnées dans les collines environnantes, nuits blanches pour Inès et Sara avec les autres ados, mise en place de spectacles, découvertes en tout genre, confection de pizzas, de gâteaux, soirées au coin du feu, karaoké, soirées cinéma avec le projecteur, construction de cabanes, repas partagés, musique, rires, pleurs, amitié… le Campus a été tout ça et bien plus encore 🙂

Une belle aventure humaine qui restera gravée à jamais dans nos cœurs !

Une idée folle m’est venue… et si elle était réalisable ?

Mais pourquoi ne pas s’établir définitivement au Campus, si c’est aussi chouette ? Eh bien, au bout de quelques mois… le manque du voyage se fait sentir. Même chez les enfants ! Nael me demande souvent quand est-ce qu’on change de maison (6 mois, il n’avait pas l’habitude !). Et lorsque je vois des familles continuer à voyager malgré le virus, je les envie tellement.

Car il manque une dimension au Campus : celle du dépaysement, de la découverte d’autres cultures. Je trouve que la vie nomade est tellement enrichissante pour les enfants, comme pour moi ! Mais le côté « social, amitié et activités » du Campus est chouette aussi. Alors, un soir, je me suis posé une question : « Et si on combinait les deux ? Si on voyageait… mais avec des amis ? Je pourrais créer une sorte de collectif nomade ? Prendre les bons côtés de la vie du Campus et les transposer dans notre vie de famille nomade digitale ? ». Impossible de dormir, j’envoie 2-3 messages à des familles nomades que je connais, pour avoir leur avis ! Puis je me traite de folle intérieurement… jusqu’à ce que je reçoive des messages hyper-enthousiastes !

Reprise de la vie nomade prévue pour janvier 2021

Au fil des mois, ce qui n’était au départ qu’une idée folle et farfelue… prend forme petit à petit. On discute entre familles nomades, on se questionne, on se fait même des réunions en visio ! On choisit et on vote pour le nom de notre collectif nomade : Ce sera « Le Village Nomade ». Le concept ? Voyager à plusieurs familles nomades (que ce soit en location, en camping-car ou autre) de pays en pays. Partager de bons moments ensemble, s’entraider et visiter en mode « copains-copines ». Le plus difficile ? Trouver un lieu où chaque famille aura son logement privé, avec des espaces communs. Car j’aimerais que l’on continue les activités que nous proposions au Campus. Chaque parent et chaque enfant peut apporter ses compétences aux autres !

Alors voilà mon grand projet pour 2021, malgré la pandémie ! Nous quittons le Campus le 2 janvier pour passer 1 semaine à Clermont-Ferrand puis décollage depuis Marseille… pour rejoindre 4 autres familles nomades digitales dans un camping ! Nous serons les premières familles à tester « Le Village Nomade », avec 9 adultes et 13 enfants 🙂

Si l’aventure vous tente et que vous êtes déjà nomade, vous pouvez me contacter en privé pour avoir plus d’informations. Vous pouvez tout à fait venir nous voir pour quelques semaines ou quelques mois, selon les destinations où nous serons. Alors, des questions sur notre Village Nomade ? J’y réponds dans les commentaires !

4 commentaires sur “Famille nomade digitale : Notre bilan de l’année 2020

  1. Bonjour,

    Article et témoignage intéressants ! Nous ne sommes pas encore une famille nomade mais on le sera à partir du mois d’août de cette année ! Nous saurons le pas ! Votre projet de vie nomade en famille est excellent !!! On adore !!! Bravo !!! Et avec plaisir si nous pouvons nous rencontrer !

    Rémi Vai et Louka

    1. Merci, c’est gentil !
      Je vous souhaite de bons préparatifs alors et au plaisir pour une rencontre 🙂

  2. bonjour Madame,
    bravo pour votre blog très inspirant.
    j’avais une question concernant votre expérience de KOKORO LINGUA.
    quel bilan après 1 an d’utilisation? et avez vous toujours accès au video après la fin de votre abonnement.
    également, faut-il revenir aux premières vidéos après quelques semaines d’utilisation, car est-ce que les premiers mots appris sont-ils réutilisés dans d’autre vidéos ou bien est-il nécessaire de parfois revenir sur les couleurs, etc.
    Merci à vous pour votre retour,
    bonne continuation.
    Mathilde

    1. Bonjour Mathilde,
      Après 1 an d’utilisation, j’ai toujours accès aux vidéos. Mon fils aime toujours autant mais il fait parfois de longues coupures ! Comme nous sommes en unschooling, je suis son rythme. Sur les vidéos, les enfants anglais reviennent souvent sur les mots déjà vus. Vous pouvez aussi compléter avec des petits jeux à la maison. Mon fils aime bien certaines vidéos plus que d’autres donc ça lui arrive de regarder une même vidéo plusieurs fois à plusieurs mois d’intervalle 🙂
      Bref, j’en suis très satisfaite !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.