Workaway en famille : notre expérience en Malaisie

Workaway en famille nomade

Lors de notre séjour en Malaisie, nous avons testé le Workaway en famille. Après avoir épluché les annonces, l’une d’entre-elles nous a tapé dans l’œil ! J’ai tout de suite accroché avec la philosophie de Zaki et sa famille. En plus, les commentaires sous son annonce étaient élogieux (et le sont encore 😉 ). Après l’avoir contacté, il m’a dit que nous serions la première famille qu’il recevrait chez lui. Une première pour nos deux familles donc !

Qu’est-ce que le Workaway ?

Mais d’abord, quelques explications sur le concept. Workaway est en fait un site qui met en relation des voyageurs du monde entier avec des hôtes. Une fois inscrit sur la plateforme, vous pouvez chercher des hôtes qui vous offriront l’hébergement et la nourriture en échange de quelques heures de travail. Si vous vous inscrivez en famille, sachez que les enfants ne paient pas d’abonnement (normal, ils ne travaillent pas). Il vous faudra choisir l’option du compte « Couple ». Nous avons payé une quarantaine d’euros pour 1 an. L’interface de Workaway est assez simple à utiliser. Vous pouvez choisir le continent ou le pays visé et vous avez ensuite plusieurs filtres pour affiner votre recherche :

  • Vos dates de disponibilité
  • Le nombre de personnes (en incluant les enfants)
  • Accès à internet (Pratique pour les nomades digitaux)
  • Animaux ou pas
  • Choix du type d’aides (garde d’enfants, jardinage, soin des animaux, etc.)

En général, il est demandé 5h de travail par jour en moyenne, avec 1 ou 2 jours de congés par semaine. Cela reste donc raisonnable ! C’est un bon moyen pour voyager et s’immerger avec des locaux, tout en réduisant le coût de son voyage. Attention, lorsque l’on fait du Workaway en famille, choisissez bien l’option « Famille » car tous les hôtes n’acceptent pas forcément les enfants. Ce qui est le cas, en général, des hôtels ou restaurants, ce qui peut se comprendre 😉

Notre expérience de Workaway en famille à Lurah Bilut

Nous avons donc porté notre choix sur Zaki, sa femme Yati et leur petite fille Sophia (18 mois). Zaki nous avait prévenu qu’il n’y avait pas beaucoup de travail à faire. Pour lui, le Workaway est avant tout une façon de recevoir des étrangers et de pouvoir discuter avec eux. Nous nous étions mis d’accord sur plusieurs points avant de débarquer : Je lui avais dit que je travaillais sur internet, donc pas forcément disponible tout le temps et nous tenions à payer les repas car nous sommes 5.

Lors de notre arrivée à Lurah Bilut, nous nous sommes sentis tout de suite à l’aise. D’autres voyageurs étaient là depuis plus ou moins longtemps : 2 jeunes allemandes et un couple slovaque. Mon anglais a été mis à rude épreuve !! Le lendemain, c’est un jeune suisse francophone qui a débarqué. Les enfants ne l’ont plus quitté ! Il faut dire que cela faisait plusieurs mois qu’ils ne pouvaient parler qu’avec nous…

Nous avons passé au total 10 jours chez Zaki. 10 jours hors du temps ! Le village est petit et nous avons adoré le parcourir à pied, voire à vélo pour les filles. Zaki nous a même organisé une visite du petit musée local, en groupe.

Au niveau de la vie quotidienne, j’ai vite fait l’impasse sur l’instruction des enfants, du moins le formel. Ils étaient plus captivés à aider au jardinage, à la cuisine ou à s’occuper des chèvres (Inès s’est trouvée une passion pour ces petites bêtes). Alors on est passé au unschooling pendant 10 jours ! Photos prises par Inès :

D’autant plus que, surprise, il n’y avait pas d’internet comme prévu… Petit moment de panique pour moi ! Heureusement, avec ma carte Sim, j’ai pu faire un partage de connexion. Mais la qualité n’était pas top. En plus, je me sentais un peu coupable de travailler sur l’ordi au lieu d’aller aider le matin. Mais pas vraiment le choix et c’était notre arrangement. Zaki emmenait souvent Inès et Nael en scooter pour aller chercher le petit-déjeuner (Roti Canai avec sauce au curry). Le lundi matin, ils allaient au marché du village à pied pendant que je travaillais. Nous avons fait un pot commun pour la nourriture. En fait, chacun faisait ses courses et on cuisinait ensemble pour tout le monde. Après avoir passé plusieurs mois en famille 24h/24… se retrouver en petite collectivité a été un vrai plaisir !

Les enfants se sont vite adaptés, un peu trop parfois même ! Nael se croyait un peu trop chez lui… mais ils ont adoré l’ambiance. Inès et Sara partaient souvent faire du vélo avec Christina et Patrick, le couple de slovaque. Ou bien Inès seule, avec Zaki qui la suivait en scooter 😉 En fin d’après-midi, après les grosses chaleurs, nous partions manger une glace dans le seul café du village, tous ensemble. À 1 RM la glace italienne (environ 20 cts d’euros), je peux vous dire qu’on a jamais autant mangé de glace de toute notre vie !!

Un petit parc de jeux a fait le bonheur de Nael ! Et puis nous avons adoré nous balader dans les petites rues de ce joli village. Les habitants nous ont accueillis à bras ouverts ! Certains nous faisaient entrer dans leur jardin pour nous faire goûter des ramboutans (alors en pleine saison de cueillette) et un jour, une mamie a passé une bonne demi-heure à discuter avec moi.

Au niveau du travail à faire, effectivement, ce n’était pas de grosses corvées ! Lamaâ est allé pêché au filet à la rivière avec Zaki, a fait des plantations sur 2 jours en compagnie des autres Workawayers, et ils ont aussi construit une balançoire pour les enfants (qui en ont bien profité). Mais le plus souvent, nous faisions de la cuisine à plusieurs.

Nous avons aussi découvert le marché de nuit, où nous avons passé une super soirée. Zaki en a profité, au retour, pour nous faire goûter le fameux Durian. Ce fruit a une odeur tellement répugnante qu’il est interdit d’en transporter dans les taxis, en Malaisie ! Je vous laisse imaginer… Nous avons quand même joué le jeu pour en goûter un bout. J’ai trouvé que ça avait un goût très prononcé… d’ail ! Mais d’ail pourri, lol ! En tout cas, nous avons eu le goût en bouche pendant 2 jours, même en se brossant bien les dents. Bon, une expérience comme une autre !!

Pour la gestion des enfants, au final, ça s’est bien passé. Ils étaient assez libres et tout le temps dehors. De toute façon, la cuisine et la « salle à manger » étaient extérieures. C’est ce qui nous manquait ces derniers temps : la vie en extérieur. Il y a eu juste un petit accident avec Inès. Un jour, Zaki a embarqué Inès et Nael sur le scooter pour les emmener au parc de jeu. Mais il est revenu très vite, affolé. En descendant de du scooter, Inès s’est brûlée la cheville en touchant le pot d’échappement. Nous avons donc nettoyé et pansé sa blessure pendant plusieurs jours. 4 mois après, elle en garde une cicatrice. Mais comme elle le dit, ça fera un souvenir de Zaki et de ces 10 jours à Lurah Bilut ! Son rêve est de revenir un jour ici… Donc, ça ne l’a pas traumatisée 😉

Au niveau du logement, Zaki et sa femme nous avaient laissé leur petite pièce unique, rien que pour nous 5. Nous avons refusé au début, mais rien à faire. L’hospitalité à la malaisienne ! Zaki a donc pris une des cabanes dans les arbres et les autres voyageurs, la deuxième cabane. Nous avons donc vécu pendant 10 jours dans un minimum de confort. Les enfants étaient surpris de devoir prendre leur douche avec un tuyau d’arrosage, sans eau chaude. Mais ils s’y sont fait rapidement ! Le soir, nous faisions des jeux (les filles ont appris à Jonas et à Anna à jouer au Uno) ou discutions autour de la table. Zaki se donnait en 4 pour nous ! Un véritable personnage, d’une incroyable gentillesse. Le dernier soir, il nous a cuisiné son fameux poulet au four. Un vrai régal !

En conclusion, nous avons adoré cette expérience ! Mais je ne sais pas si nous la renouvellerons… Car ce n’était vraiment pas évident pour moi de travailler dans ces conditions. Je pense que ce mode de voyage n’est pas vraiment adapté pour des nomades digitaux. Mais pour une famille en tour du monde ou en vacances, c’est la solution parfaite pour se créer de bons souvenirs.

Conseils pratiques pour les familles qui veulent se lancer

Voici quelques conseils qui devraient vous aider à vous lancer dans le Workaway en famille :

  • Faites une liste de ce que vous pouvez proposer comme « jobs » : jardinage, cuisine, ménage, garde des enfants, informatique, cours de langue, bricolage, etc.
  • Choisissez de préférence des familles, ce sera plus sympa et les enfants pourront se faire des amis
  • Discutez bien de vos « tâches » auparavant avec votre hôte et informez-le du nombre de vos enfants et leurs âges
  • Voyez avec l’hôte si vous participez au moins pour les frais de nourriture. En effet, quand on vient en famille, les enfants ne travaillent pas… mais ils mangent quand même ! Du coup, pour nous, il nous a semblé normal de faire des courses
  • Demandez où vous dormirez et si l’hôte a assez de lits ou matelas pour tout le monde
  • N’hésitez pas à négocier vos « horaires » de façon à ce qu’il y ait toujours un adulte qui surveille les enfants, surtout s’ils sont petits !

Voilà pour notre expérience du Workaway en famille ! L’avez-vous déjà testé aussi avec vos enfants ? Racontez-nous ça dans les commentaires ! Et si vous avez des questions, n’hésitez pas 😉

On se quitte avec le petit film qui retrace nos 10 jours à Lurah Bilut :

2 commentaires sur “Workaway en famille : notre expérience en Malaisie

  1. Je me questionnais pour savoir si le workaway était compatible quand on a des enfants.
    Merci beaucoup pour ce retour d’expérience et les conseils 🙏
    Une expérience que je testerai sûrement un jour en ayant les bonnes questions à poser et à me poser 😊

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